Sous l’inspiration d’un grand maître du tapis

À l’occasion de l’exposition Moderne Maharajah qui se tient à Paris jusqu’au 12 janvier, Arteum pour le musée des Arts décoratifs (MAD) m’a invitée à créer une écharpe très singulière.

Inspiration pour Natalia Franquet, un tapis unique de Da Silva Bruhns du début des années trente

Pour cette commande exclusive du MAD, j’ai revisité un tapis unique imaginé au début des années trente par le peintre et décorateur français, Ivan Da Silva Bruhns. Destiné à meubler le palais du maharajah d’Indore, ce tapis exceptionnel et avant-gardiste est l’une des pièces maîtresses de l’exposition consacrée au maharajah d’Indore.

Motifs géométriques

Je suis restée fidèle au dessin de Da Silva Bruhns : sa beauté méritait en effet une mise en lumière. Ses motifs géométriques, sa palette restreinte de couleurs et leur tonalité chaude, des lignes noires sur un dégradé de rouge et d’ocre, restent d’une très grande modernité.

Dessin de Da Silva Bruhns inspirateur pour Natalia Franquet

Jeu de couleurs

J’ai essentiellement joué sur les couleurs et privilégié la teinte terre plutôt que le rouge. En s’accordant avec la sobriété du motif, ces nuances revisitées séduisent autant les hommes que les femmes. J’ai bien sûr travaillé les proportions pour faire de ce tapis gigantesque une étole de 2 mètres. Les écharpes, en laine de mérinos et de soie, ont ensuite été tissées par une famille d’artisans du Cachemire puis imprimées par sérigraphie.

Natalia Franquet Choix de teinte terre

Revisiter un chef-d’œuvre

Cette plongée dans l’univers du maharajah d’Indore et dans l’œuvre de Da Silva Bruhns m‘a véritablement enchantée. Je me demande même parfois ce que ces deux visionnaires auraient pensé de cette adaptation…

L’écharpe est en vente exclusive dans la boutique du Musée des Arts Décoratifs.

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Acheter echarpe de Natalia Franquet au madparis

un design en exclusif

CLÉ DE SOL

“Pour cette collaboration avec La Folle Journée, j’ai voulu créer un motif graphique

qui traduise une musique visuelle ».

 

Etape 1 : La création du motif

J’ai choisi la clé de sol pour sa symbolique et son graphisme fluide et dynamique.

 

Étape 2 : Le remplissage et la répétition.

La réalisation artisanale par sérigraphie en grand cadre permet de faire varier le motif. Il y a des vides et des pièces manquantes d’une clé de sol à l’autre, c’est cette variation subtile qui crée le rythme.

Le clichage : le motif en taille réelle est prêt pour la gravure de l’écran.

Étape 3 : la gravure sur écran en grand format est réalisée par photogravure.

Dans un premier temps, la gaze vierge est tendue sur le cadre. Elle est ensuite entièrement bouchée avec une émulsion photosensible : c’est l’enduction.

Une fois sèche, l’émulsion photosensible durcit lorsqu’elle est exposée à un rayonnement ultraviolet : c’est l’insolation.

Chaque cadre écran mesure 100 cm x 200 cm.

L’émulsion exposée aux ultraviolets durcit : elle bouche la fine toile et l’encre ne passe pas.

L’émulsion protégée des ultraviolets dans les zones couvertes par le dessin ne durcit pas : on la retire à l’eau, elle ne bouche pas le tissu et l’encre passe.

Le cadre est prêt pour l’impression

Les écharpes en laine et soie finement tissées sont alors disposées sur une table adhérente. Elles doivent être parfaitement tendues et alignées, le moindre pli étant fatal.

 

J’aime particulièrement le moment du passage de l’encre ou de la pâte pigmentée.

Chacun d’un côté de la table, Les deux imprimeurs saisissent la racle et accomplissent ce geste, simple en apparence, qui requiert des années d’expérience. Ils doivent être parfaitement coordonnés pour assurer la même pression sur toute la surface du tissu.

Une fois imprimé, le tissu sera lavé et soumis à de hautes températures dans une cocotte à vapeur. Les écharpes sont ensuite séchées au soleil. C’est uniquement après le séchage que l’on aperçoit enfin la couleur définitive. Un moment que j’appréhende toujours : si la couleur est erronée, il faut tout recommencer…et pour cette commande exclusive la couleur bleu est très minutieusement choisi. Elle se doit d’être intense, lumineuse, vibrante, tout comme l’événement qu’elle souhaite représenter « La folle journée de Nantes »

De retour dans l’atelier, les écharpes sont contrôlées et leurs bords sont soigneusement coupés. Les fils sont ensuite délicatement tirés à la main afin de réaliser les franges. C’est à ce moment que sont placées les étiquettes de marque avec les conseils de lavage.

Étapes finales : le repassage et le conditionnement en sachets pour préserver les écharpes de la poussière du transport jusqu’à leur destination.”

Vous pouvez dès à présent acquérir cette écharpe dans la boutique en ligne de La Folle Journée de Nantes

Certains d’entre vous le savent déjà: pour finir l’année en beauté, j’ai dessiné une

collection de motifs imprimés sur écharpes !

Ces écharpes sont réalisées par des artisans tisserands qui habitent les vallées de l’Himalaya au nord de L’Inde. Ils utilisent des fils d’une exquise finesse, mélange de fibres de laine mérinos et de soie. Il n’a pas de grande usine, tout est réalisé dans de petits ateliers qui possèdent au maximum quatre métiers à tisser. Souvent, il s’agit d’un bâtiment annexe à l’habitation, ou à la grange ce qui permet d’adapter l’activité au gré des saisons. Une fois tissées, ces écharpes sont conduites dans l’atelier de sérigraphie où mes dessins sont imprimés selon une technique à base de grands cadres, et une méthode d’encrage artisanale. C’est une série à tirage limitée.

On obtient ainsi ces grandes écharpes qui ont la légèreté d’une caresse et qui savent garder une douce chaleur toute au long de la journée.

Echarpe bleu Cocoon Natalia Franquet

Echarpe Natalia Franquet pulse noir

Echarpe Natalia Franquet Apache Prune

 

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